De Portland à Santa Monica

Titre : Did i mention i love you ?
Auteur : Estelle Maskame
Editeur : PKJ

Eden, 16 ans, va passer l'été dans la famille recomposée de son père, à Santa Monica, en Californie. Ce dernier a refait sa vie... Ce qui veut dire trois nouveaux demi-frères pour Eden. Le plus âgé, Tyler, est un vrai bad-boy : séducteur, égocentrique, violent...

Fascinée, elle ne peut s'empêcher de succomber au charme de la seule personne qui lui est défendue : son demi-frère.

Voici mon avis sur la série événement de l'année dernière. En un an, l'auteur a publié les trois tomes de sa saga, qui a fait beaucoup parler d'elle sur la blogosphère. Ce premier tome est somme toute assez classique pour de la romance Young adult. Une jeune fille qui va passer ses vacances d'été chez son père remarié. Elle rencontre ses demis frères et comme fait exprès, tombe sous le charme de l'aîné, beau comme un dieu, mais véritable bad boy. Mais alors, qu'est ce qui fait que ce roman ait eu autant de succès? 

La romance entre les deux jeunes gens arrive tout doucement, Le jeune homme est clairement antipathique et trop extrême au début du roman. Ses choix de vie sont contestables et Eden qui a les pieds sur terre n'y adhère pas. On voit bien que quelque chose cloche chez Tyler mais il est très renfermé et ne se livre pas. Petit à petit, la jeune fille arrive à l'amadouer et essaye de le comprendre puis de l'aider. Le fait qu'il soit "frère et soeur" donne un petit goût d'interdit (typiquement américain de se poser un problème alors qu'ils sont frère et soeur par alliance et n'ont aucun lien de parenté réel). 
Nous allons de fêtes en sorties au gré de l'humeur des personnages. Le fait de poser l' intrigue en Califormie fait clairement rêver le lecteur et donne un côté addictif au roman. les plages succèdent au virées dans Hollywood ou à Santa Monica. L'ambiance estivale et fêtarde est omniprésente et nous rêvons avec ces jeunes riches, beaux et qui n'ont finalement que des problématiques d'ados. Mais tout n'est pas si simple, quand on creuse un peu on s'aperçoit que la tendance autodestructrice de Tyler est là pour une bonne raison, les habitudes alimentaires d'Eden cachent d'autres secrets, et l'auteur instille petit à petit des événements plus graves. Car sous la couche de paillettes, il y a la vie, la vraie, avec ses mensonges et ses injustices. 
Les personnages sont complexes, que ce soit les deux héros ou leurs parents, la meilleure amie et ses copines, tous entretiennent cette ambiance si particulière. La fin du roman laisse clairement entendre qu'il y a une suite (je me suis empressée de la lire dans la foulée) et nous donne une seule envie : continuer à découvrir ces jeunes si attachants.