jeudi 19 décembre 2013

A la cour Unseelie

Titre : Le baiser des ombres
Série : Merry Gentry
Auteur : Laurell K Hamilton
Editeur : J'ai Lu

Couverture Merry Gentry, tome 1 : Le Baiser des ombresMerry Gentry n'est pas une détective comme les autres. Elle habite Los Angeles, parmi les mortels, et mène une vie professionnelle et sentimentale plutôt calme et rangée. En réalité, elle est la Princesse Meredith NicEssus et a fui sa famille trois ans plus tôt - surtout sa tante Andais, Reine de l'Air et de l'Obscurité de la Cour Unseelie, qui n'a de cesse de vouloir la supprimer. Elle a toujours été exclue des siens parce qu'elle est mi-humaine mi-fey, qu'elle possède peu de pouvoirs. Lors d'une enquête où elle découvre le trafic illégal d'un aphrodisiaque magique - redoutablement efficace -, sa véritable personnalité se dévoile au contact de l'élixir ; et les Gardes de la Reine, créatures ô combien puissantes et viriles, partent aussitôt à sa recherche. Une course-poursuite enragée, semée d'ébats torrides, de complots et de combats magiques, conduit Meredith jusqu'à la Cour où elle connaîtra les desseins cruels que lui réserve sa tante machiavélique. Cruels, certes, mais placés sous le signe de la sensualité et de l'érotisme...

Après avoir choisi de participer au challenge fées d'hiver organisé par Sia et Asuna sur le forum de Livraddict, je me suis lancée dans la lecture du premier tome de Merry Gentry. J'avais déjà croisé cet auteur, mais je n'avais pas accroché à son héroïne Anita Blake. Dans cette série, point de vampire mais des faés.

Merry est une princesse, exilée volontaire, menacée de mort qui va être rattrapée par le monde dont elle est issue.
Malgré un thème intéressant, je n'ai pas du tout accrochée à cette nouvelle série. L'intrigue est longue, il y a trop de descriptions à mon goût et surtout je n'aime pas le personnage principal, sorte de princesse nymphomane qui passe son temps à regarder comment elle doit s'habiller et a batifolé avec tous les personnages masculins qu'elle croise (et elle en croise beaucoup...). Les grandes questions de ce roman sont qui veut tuer Merry et avec qui va t'elle finir la nuit, sans oublier : la tenue de grand couturier  que je porte convient-elle à la situation?
C'est dommage car le monde crée par l'auteur est riche, les personnages sont multiples et variés (gobelins, fantôme, sildhes...) et l'intrigue initiale (qui nous tient en haleine deux chapitres) aurait pu être le fil conducteur de ce roman au lieu de se perdre dans les pas de notre princesse sildhe.
Au final un roman que j'ai eu du mal à terminer, inutile de dire que je ne me procurerai pas les sept tomes suivants.
A éviter, sauf pour les amateurs de princesses nymphomanes fans de tentacules...

dimanche 15 décembre 2013

Des anges en hiver

Titre : L'âme de la nuit
Auteur : Maria Romaley (Xéléniel)
Edition : Rebelle

Couverture L'Âme de la Nuit, tome 1 : Nitescence
Une mère dont la vie n’a de sens que l’existence de son fils voit son monde basculer dans les méandres incertains d’une autre réalité. Là, règne une guerre, cachée aux yeux des mortels, entre des créatures mythiques dont seuls ses rêves pouvaient lui souffler l’existence.
Que faire quand on est partagé entre une passion interdite et un amour protecteur plus puissant que sa propre raison ? Que faire quand notre vie est menacée à chaque instant et que l’on entraîne avec nous, amis et famille ?

La mort n’est pas une réponse acceptable lorsque la vie d’un enfant est en jeu…


Un livre qui sort un peu des sentiers battus avec une héroïne française, jeune maman pleine de compassion (et pour une fois pas une guerrière aguerrie). Tara vit seule avec son jeune fils dont elle partage la garde une semaine sur deux avec son ex-compagnon.  Décalée par rapport à ses concitoyens, notre héroïne  a peu d'amis et ne vit que pour son enfant. Sa rencontre avec Daegan va changer sa vision du monde et donner une explication aux cauchemars qui peuplent ses nuits.

Un roman qui traite des anges s'est suffisamment rare pour être noté, si en plus l'action se passe dans le sud de la France, il n'en fallait pas plus pour me tenter.

Une intrigue bien ficelée, des personnages déterminés, aux caractères entiers. Il y a suffisamment de rebondissements pour accrocher le lecteur et l'auteur distille ses révélations au fur et à mesure de l'avancée dans le roman. Même si cet ouvrage ne révolutionnera pas le monde de la fantasy, il est accrocheur et mérite qu'on s'y attarde un peu. 
Les chapitres changent de narrateur, et le fait d'alterner les points de vue est un petit plus pour moi, j'aime beaucoup ce style d'écriture. Avec un gros coup de cœur pour les passages où le chat s'exprime et donne sa vision animale des comportements humains.
Une grosse partie du roman est consacrée à la romance naissante entre les deux personnages principaux. Mais il y assez d'actions pour ne pas lasser le lecteur.
Le tome deux est attendu avec impatience, trop de questions restent sans réponse. Je le lirai très certainement.
A lire pour les amateurs d'anges...


Ce roman se passant au cœur de l'hiver, il correspond parfaitement au cercle de littérature de Tête de Litote du mois de décembre : Le grand froid

mardi 12 novembre 2013

Retour à l'origine

Titre : Wolverine, les origines
Auteur : Paul Jenkins
Editeur : Panini


Couverture Wolverine, les origines" Ca valait la peine de patienter vingt-six ans pour lire enfin LES ORIGINES... Croisement entre Les Grandes Espérances et Jane Eyre, cette œuvre pourrait entrer au panthéon des comics immortels, au côté de Watchmen ou Maus, et faire partie des ouvrages qui donnent au comic ses lettres de noblesse. " (Comics Buyer's Guide)

WOLVERINE : LES ORIGINES est enfin publié dans

un album de luxe, rassemblant les six chapitres écrits par Joe Quesada, Bill Jemas et Paul Jenkins, dessinés par Andy Kubert et peints par Richard Isanove. En bonus, les premiers croquis du personnage commentés par Andy Kubert, plus une introduction signée Bill Jemas, l'ex-président de Marvel.


Une lecture différente cette fois ci avec un retour aux sources. Mon adolescente a été émaillée de comics et la sortie cinéma du dernier Wolverine m'a donnée envie d'en savoir un peu plus sur ses origines. Cette superbe bande dessinée nous éclaire sur la jeunesse du plus charismatique des Xmen : Wolverine. Nous découvrons ici une part de son passé et nous comprenons enfin l'origine de l'antagonisme entre Dents de Sabre et lui. C'est un véritable petit bijou, les dessins sont magnifiques, le scénario est de qualité et quel plaisir de retrouver notre mutant préféré. Nous le voyons grandir, inconscient de sa différence, au tout début du XIX ème siècle, époque où la mutation est encore moins acceptée qu'à l'heure actuelle. 
Une lecture très agréable, indispensable pour tous les fans des Xmen, qui comme moi, voudront en savoir un peu plus sur notre énigmatique mutant !

jeudi 31 octobre 2013

A la poursuite d'une libellule

Couverture Un avion sans elleTitre : Un avion sans elle
Auteur : Michel Bussi
Edition : Pocket

Lyse-Rose ou Emilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapé d'un crash d'avion, un bébé de 3 mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les média ont baptisée Libellule. Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'histoire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.
Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu'à ce que les masquent tombent......


Un roman haletant ! Nous suivons la quête d'identité de Lylie   à travers l'enquête de Grand-Duc, mandaté par une des familles dont elle pourrait être la fille. Dix-huit ans d’enquêtes pour parvenir à élucider ce mystère. Car je vous rassure, le livre tient ses promesses, nous savons à la fin du roman qui est vraiment Lylie.
Un rythme trépidant, où tout se joue en deux jours, lorsque Marc se lance à son tour sur les traces de la vérité. A l'aide du journal de Grand-duc, et grâce à des rencontres inattendues, il découvrira le fond de l'histoire et ce qui s'est véritablement passé lors de ce crash aérien.
Un livre accrocheur, où les personnages sont attachants, bien que parfois un peu caricaturaux (ah la lutte des classes et le côté manichéen des riches contre les pauvres). Tout est fait pour passer un bon moment, l'intrigue est très bien ficelée, il y a des rebondissements et le rythme donné par l'auteur est rapide.
Pas étonnant que ce roman soit un Best-Seller.
En fond, la musique de Charlélie Couture nous berce et nous entraîne sur les traces d'un avion sans elle...
A lire, tout simplement !

Merci à AntRacith pour avoir proposé cette lecture commune et m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

vendredi 25 octobre 2013

De l'argent pour un loup garou

Titre : L’Ouroboros d'argent
Auteur : Ophélie Bruneau
Editeur : Editions du chat noir

C'est lors d'un passage sur Albi, avec des amis, que j'ai eu l'occasion de me procurer cet ouvrage. L'auteur, installé dans notre boutique de jeu habituelle : Chats Pitres, dédicaçait son oeuvre. Une rencontre intéressante avec une jeune auteur timide, passionnée de chats, par un samedi ensoleillé.
Couverture L'Ouroboros d'Argent

Axel est généreux. Axel est amoureux. Axel est trop gentil. Aujourd’hui, il doit traverser la France pour acheminer un héritage. Célia est fière. Célia est implacable. Célia est un loup-garou. Aujourd’hui, secondée par deux jeunes de sa meute, elle doit retrouver l’objet responsable d’une vieille malédiction. À la croisée des chemins, le piège se referme dans le Massif Central. Prête à tout pour mener à bien sa mission, Célia n’hésitera pas à détruire la vie d’Axel s’il le faut. Le jeune homme a de la résistance à revendre et des amis prêts à l’aider. Pourtant, cette fois, il pourrait bien finir broyé au nom de l’Ouroboros d’argent. L’artefact vaut-il seulement tous ces sacrifices ?


Ophélie Bruneau nous livre ici une histoire moderne de loups garous, intégrés à la population et restants le plus discrets possible. L'intrigue se passe en France, ce qui nous change agréablement des romans américains. 
A travers la recherche d'un objet enchanté : la boucle de ceinture en argent d'un loup récemment décédé, nous suivons les tribulations d'un groupe de jeunes gens. D'un côté un trio mené par une louve-garou au caractère dominant et implacable, de l'autre un jeune homme, Axel,  pris dans un engrenage que son colocataire et sa compagne vont rechercher activement.
A l'image d'un road movie, les personnages se pourchassent, se sauvent et se dispersent à travers des villages et des campagnes du centre de la France.
Mais trop de choses restent sans réponse pour que le roman soit vraiment accrocheur. Le rôle des fées vues par Capucine n'est pas expliqué, le sacrifice final qui résout tout comme par magie est de trop. L'artefact retrouvé dans des conditions extravagantes et dénuées de logique n'est pas crédible. La fin du roman est trop vite expédiée. 
Il y a en outre trop de personnages secondaires dont on voudrait faire un peu plus la connaissance. Nous en savons trop peu et c'est frustrant. 
C'est vraiment dommage car l'auteur a une jolie plume et l'intrigue est innovante. Sa vision de la lycanthropie change de ce que j'ai pu lire jusqu’à présent et c'est intéressant.
Au final un bon roman fantastique mais qui manque de maturité.
A lire pour les amateurs de loups-garous.

mercredi 9 octobre 2013

Une deuxième chance

Couverture Les Maudits, tome 1 : Résurrection
Titre : Résurrection
Auteur : Edith Kabuya
Éditeur : Editions de Mortagne

Ce que Vince m’a fait, la nuit où il m’a sauvée ? 

Je ne saurais vous l’expliquer. 

Je peux toutefois jurer de deux choses : 

1- Je n’ai pas que frôlé la mort : j’étais morte. 

2- En me ramenant à la vie, Vince a fait de moi une Maudite. 

Hantée par le Monde des Morts à jamais.



Un roman jeunesse à la trame classique. Robin, jeune américaine type, vit dans une famille monoparentale et suit des cours au lycée du coin. Comme toutes les filles de son âge, elle s'est amourachée de la vedette du lycée et fugue un soir pour se rendre à une fête voisine. Et c'est là que tout dérape...
Nous nous retrouvons alors dans un roman fantastique bien ficelé, qui n'est pas sans rappeler d'autres ouvrages du même type. Une société secrète, des protagonistes mystérieux aux pouvoirs obscurs, des clans pris dans une lutte intestine. Tout est fait pour accrocher le lecteur, et ça fonctionne.
On reste dans une lecture jeunesse avec l'amourette entre l'héroïne et son sauveur et les questions purement adolescentes qui ponctuent le texte. Mais c'est bien écrit et l'histoire est accrocheuse. J'ai eu parfois envie de secouer Robin et de lui demander de grandir un peu, d'ouvrir les yeux, mais elle n'a que 16 ans et réagit en tant que tel.
Un roman agréable, dont la suite est sortie et qui n'attend plus qu'un peu de temps pour que je la lise.
A lire pour les amateurs de fantastique.

samedi 5 octobre 2013

Night School

Titre : Night School
Auteur : C.J. Daugherty
Edition : Robert Laffont

Couverture Night School, tome 1Qui croire quand tout le monde vous ment ?
Allie Sheridan déteste son lycée. Son grand frère a disparu. Elle vient d'être arrêtée. Une énième fois. C’en est trop pour ses parents qui l’envoient dans un internat aux règles quasi militaire. 

Contre toute attente, Allie s’y plaît. Elle se fait des amis et rencontre Carter, un garçon solitaire et ténébreux, aussi fascinant que difficile à apprivoiser…

Mais l'école privée Cimmeria n'a vraiment rien d'ordinaire. L’établissement est fréquenté par un fascinant mélange de surdoués, de rebelles et d'enfants de millionnaires. Plus étrange, certains élèves sont recrutés par le très discrète « Night School », dont les dangereuses activités et les rituels nocturnes demeurent un mystère pour qui n'y participe pas.  Allie en est convaincue : ses camarades, ses professeurs, et peut être même ses parents, lui cachent d'inavouables secrets. Elle devra vite choisi à qui se fier, et surtout qui aimer.


Une découverte intéressante avec ce roman jeunesse. Après une énième arrestation pour vandalisme, Allie se retrouve confinée dans un internat anglais, pour le reste des grandes vacances. Sitôt arrivée, elle se rend compte que l'endroit est très étrange. 
Un roman au climat de suspicion omniprésent, c'est là tout le point fort de ce livre, le climat de mystère tient le lecteur en haleine. Beaucoup d'hypothèses pour essayer de deviner où l'auteur nous entraîne, mais non, impossible de prévoir le dénouement ni les diverses explications sur les Nocturnes, ce club sélect dont font partie les deux jeunes hommes pour qui l'héroïne éprouve un fort penchant. Nous n'échappons pas à un grand classique du roman adolescent avec un triangle amoureux entre l'héroïne et ses deux soupirants : le beau gosse parfait aux yeux bleus et le rebelle solitaire aux yeux de braise. 
Le lieu ou se déroule l'action du roman joue aussi dans cette impression de mystère : un manoir anglais, inconnu de tous, oublié au fin fond d'une forêt, coupé de l'extérieur où le modernisme n'a pas de place ( pas d'ipod, de portable, de pc...). Une ambiance très victorienne avec la présence de bals, de combat à l'épée, de robes longues. 
Cependant, j'ai trouvé quelques points faibles à cette lecture et notamment les relations entre les divers personnages qui se nouent et se dénouent un peu trop facilement à mon gré. Ainsi la meilleure amie d'Allie qui retourne sa veste au milieu du roman, le chevalier servant qui se transforme en odieux personnage le soir du bal, c'est un peu excessif. 
Un autre point qui m'a gênée c'est l'aptitude de l'héroïne a changé de personnalité dès l'instant ou elle met les pieds dans cet établissement particulier. Pourquoi ne reste-elle pas aussi rebelle qu'au début du roman ? Elle rentre dans le moule avec trop de facilité. 
Au final un roman adolescent sympathique, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

mardi 10 septembre 2013

Empathie quand tu nous tiens

Titre : Kaleb
Auteur : Myra Eljundir
Editeur : Robert Laffont

Couverture Kaleb, tome 1
C’est si bon d’être mauvais…
SAISON 1.

À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller?


Un roman étrange, dérangeant, signalé comme du jeunesse mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Voici les premières impressions que m'a laissé Kaleb. Même la couverture du livre nous met mal à l'aise. Nous retrouvons un héros (ou antihéros?) avec un pouvoir d'empathie latent qui va s'en servir à mauvais escient. Kaleb a des accès de violence inexpliqués de plus en plus fréquent, des pulsions sanguinaires qui le poussent à commettre l'irréparable. Traqué par une organisation bien mystérieuse, il va devoir fuir avant de connaître et de comprendre ses origines.
Un scénario déroutant ou les personnages ne sont pas ce qu'ils semblent être. Beaucoup de questions restent en suspens à la fin du tome et la lecture du suivant est bien tentante même si le climat distillé dans ce tome est un peu trop noir pour moi.
Un côté positif dans cette lecture : finit les bons sentiments et la vision manichéenne du monde. Les personnages ne sont ni gentils ni méchants mais bien plus complexes qu'il n'y parait au premier abord.
Un côté négatif : l'impossibilité de s'attacher au personnage principal, trop égoïste et violent pour s'identifier à lui.
Le côté chasse à l'homme pervers est intéressant, bien construit quand on comprend toutes les manigances de l'organisation secrète qui "veille" sur les enfants du volcan. 
Au final, un roman atypique, qui a le mérite de sortir des sentiers battus. Ce n'est pas un coup de cœur pour moi, le côté malsain omniprésent me mettant trop mal à l'aise, mais je lirai certainement la suite si l'occasion se présente, juste pour vérifier que mes soupçons sont bien fondés.

A lire pour les jeunes au cœur bien accroché.

mercredi 4 septembre 2013

Vampire et talons hauts

Couverture Queen Betsy, tome 01 : Vampire et célibataireTitre : Vampire et célibataire
Série :Queen Betsy
Auteur : MaryJanice Davidson
Editeur : Milady


Elle voulait juste être la reine du bal...
Elle va devenir la reine des vampires !
À son réveil à la morgue, Betsy Taylor découvre qu'elle est un vampire. Même si sa nouvelle condition possède de nombreux avantages, elle a bien du mal à s'habituer à son régime à base de liquide. Et même si sa mère est ravie d'apprendre que la mort ne lui empêchera pas de lui rendre visite, ses nouveaux amis nocturnes, eux, ont la conviction ridicule qu'elle est la reine annoncée par la prophétie.


Une lecture trés décevante avec ce premeir tome de la série Queen Betsy. L'auteur a sciemment mélangé deux genres : la Bit-Lit et la Chik Lit. Autrement dit nous nous retrouvons avec une héroïne vampire plus intéressée par le contenu de sa garde robe que par le monde surnaturel qu'elle découvre. 
Après avoir été tuée accidentellement, Betsy se réveille à la morgue et à la suite d'une série de gags loufoques s'aperçoit qu'elle ne peut mourir et qu'elle s'est transformée en vampire. Elle reprend alors sa petite vie tranquille après avoir rassurée ses proches sur le fait qu'elle était bien vivante. Je vous passe les réactions assez surprenantes de sa mère et de sa meilleure amie, pas déboussolées pour un sou et qui acceptent sa résurrection sans hausser un sourcil. Non contente d'avoir fait de son héroïne, une chipie accro aux chaussures, l'auteur lui confère le statut de reine des suceurs de sang, rien de moins, et lui donne une mission céleste : sauver ses confrères de la domination d'un gros vampire méchant tout plein...
Insipide, ridicule et j'en passe. Une lecture sans intérêt aucun, qui se contente de prendre les clichés les plus énormes des deux genres littéraires qui lui sont associés, de les mettre bout à bout pour en faire un pavé indigeste. Inutile de dire que je ne lirai pas la suite.
A éviter.

samedi 31 août 2013

Une pointe de chamanisme

Titre : Fille de l'orage
Série : Cygne noir
Auteur : Richelle Mead
Editeur : Milady


Couverture Cygne noir, tome 1 : Fille de l'orage
Parce qu'elle dispose de grands pouvoirs en la matière, Eugénie exerce un fructueux business en bannissant hors de notre monde les Faës et autres esprits qui s'y aventurent. Le jour où elle est embauchée pour retrouver une adolescente emmenée de force dans l'Outremonde, Eugénie se retrouve confrontée à une prophétie inquiétante qui met à jour certains secrets bien gardés de son passé comme de son futur. Cette dernière affirme que son premier né menacera l'avenir du monde tel qu'elle le connaît. 
La chaman devient alors la cible de tous les démons. Eugénie a beau manier la baguette avec autant d'assurance que le Glock, il lui faut trouver des alliés pour mener à bien cette mission: elle les trouvera en la personne d'un monarque Faë ayant un faible pour le bondage et un changeforme ravi de sa condition.



Une série de Bit Lit intéressante, mais pour moi moins attrayante que ce que l'auteur a déjà crée. Après avoir lue la série de Succubus et celle sur l'académie des vampires, j'ai trouvé une lecture commune sur Livraddict m'amenant à découvrir celle-ci.
Le roman nous entraîne sur les trace d'Eugénie, alias cygne noir (la forme qu'elle prend dans l'Outremonde), chaman surdouée, entraînée à régler les invasions des esprits et des faes.
Après une demande inhabituelle d'un de ses clients, elle va se retrouver entraîner dans une série d'aventures, de plus en plus dangereuses, qui vont lui faire découvrir ses origines. Pour l'aider dans sa tache, elle rencontrera, entre autres, un roi Fae captivant et un métamorphe très craquant. 
Une intrigue bien construite, sans temps mort, où l’héroïne malmenée arrive à tirer son épingle du jeu en développant des pouvoirs qui semblent surpuissants.
Le personnage principal, un peu caricatural : fort, intransigeant, beau, doué...va évoluer et révéler des faiblesses cachées. Malgré tout, le côté versatile d'Eugénie m'a empêchée de m'attacher complètement à ses déboires. Ces changements d'opinion perpétuels ne m'ont pas semblé crédible.
Au final, une série intéressante, avec un monde bien construit, mais qui pour moi n'est pas au niveau de ce que j'attendais. Je lirai cependant la suite, car au final ce n'est pas l'héroïne qui m’attirera mais bien les personnages secondaires.

A lire pour les amateurs de Bit-Lit.

dimanche 25 août 2013

Derrière l'ombre, un poète

Titre : Graffiti Moon
Auteur : Cath Crowley
Editeur:  Wiz d'Albin Michel

L'Ombre et le Poète, deux mystérieux garçons, peignent la nuit des graffs sur les murs de la ville. Lucy, 17 ans, est si fascinée par l'Ombre qu'elle s'en croit amoureuse. Un soir, elle décide de partir à sa recherche. Un ami, Ed, se propose de l'accompagner dans sa balade nocturne. Lucy accepte à contrecœur car au cours de leur seul et unique rendez-vous, elle lui avait cassé le nez accidentellement et, depuis, elle l'évite comme la peste. Entre disputes, éclats de rire, discussions passionnées, bagarres et fuite à vélo, Lucy va vivre une nuit mouvementée… sans savoir que Ed et l'Ombre ne font qu'un. La naissance de l'amour chez deux êtres que tout oppose.

Une jolie découverte avec ce roman jeunesse qui nous emmène dans le monde des graffeurs. Pleins de références artistiques et littéraires font de ce roman une petite merveille. Je me suis laissée entraîner dans les pas de Lucy qui rêve de rencontrer l'Ombre, dessinateur urbain qu'elle adore. Loin de se douter qu'elle le connaît déjà, les apparences sont souvent trompeuses, elle va partir à la découverte de son univers si particulier et découvrir le garçon derrière l'artiste idéalisé.

C'est une narration à deux voix qui nous entraîne tout le long. Intéressant de voir les points de vue simultanés des deux principaux protagonistes. Les dialogues piquants, agrémentés des poèmes du Poète (comparse de l'Ombre) ne laissent pas indifférents. Une ode à l'adolescence et au passage, si difficile, à l'âge adulte. Au cours de cette nuit magique, nos personnages vont mûrir et repartir sur des bases plus saines pour leur vie future. 
Le personnage d'Ed est particulièrement attachant, ce gamin déscolarisé, qui sait tout juste lire (dyslexie?) et qui peint ses états d'âme sur les murs de sa ville natale. Lui qui a tant de mal avec les mots est pourtant d'une sensibilité à fleur de peau. Lui dont l'avenir semble bouché, qui se débat avec les difficultés du quotidien, se change en surdoué, une bombe de peinture à la main. 
Une écriture très fluide, même si elle reste très simple, qui fait la part belle à l'insouciance de la jeunesse. La fin est prévisible, bien sûr, mais tout le reste vaut le détour !
Un vrai coup de cœur pour ce court roman jeunesse qui change de ce que j'ai pu lire dernièrement.
A lire tout simplement.

dimanche 18 août 2013

Sorcière, sorcière

Titre : Traquée
Série : Rebecca Kean
Auteur : Cassandra O'Donnell
Editeur : J'ai Lu

Burlington...nouvelle Angleterre. Pas de délinquance, élue la ville la plus paisible des États unis, bref un petit havre de paix pour une sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et clandestinement, parmi les humains. Malheureusement, en arrivant ici, je me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu'il y avait plus de démons, de vampires, de loups-garous et autres prédateurs ici que partout ailleurs dans ce foutu pays. Mais ça, évidemment, ce n'est pas le genre de renseignements fournis par l'office de tourisme. Maudit soit-il...

Avec cette nouvelle série de Bit Lit, nous suivons une sorcière au tempérament explosif. Rebecca fuit depuis de nombreuses années son clan et ses semblables afin de protéger sa fille de 10 ans. Arrivée depuis peu dans la région de Burlington en Nouvelle Angleterre. Elle tombe par hasard sur Raphaël, un vampire millénaire, qui l'engage comme assassin pour la communauté surnaturelle locale.
Une trame assez classique pour cet opus, un personnage central solitaire, aux pouvoirs importants, qui se retrouve dans une situation non souhaitée et qui va peu à peu contribuer au bon fonctionnement de la vie surnaturelle. Accompagnée des vampires, loups-garous et autres chamans, l'héroïne, comme souvent dans ce type de romans, se retrouve coincée dans un triangle amoureux. Entre vampire et semi-démon, son cœur balance. Les personnages secondaires sont nombreux et permettent de créer un univers dense et complet.
La relation entre Rebecca et sa fille est un des points forts du roman, elle rend l'héroïne beaucoup plus humaine ce qui n'est pas négligeable au vu de son invulnérabilité.
Un récit plein d'humour avec une intrigue assez classique mais efficace où les dialogues pleins de répartis sont un vrai régal.
Au final une lecture agréable, qui ne révolutionne pas le genre mais qui est dans la trame des Mercy Thompson ou autre Cat et Bones. Un très bon moment en perspective.
Pour l'instant quatre tomes sont sortis qui vont permettre d’approfondir les relations entre les différents protagonistes et d'en savoir un peu plus sur les facettes cachées de notre héroïne.
A lire pour les amatrices de Bit-Lit.

lundi 5 août 2013

Les gardiens de l'éternité

Titre : Dante
Série : Les gardiens de l'éternité
Auteur : Alexandra Ivy
Editeur : Milady

Couverture Les Gardiens de l'éternité, tome 1 : DanteCe fut une journée chargée pour Abby Barlow. Dans à peine quelques heures, elle a survécu à une explosion, vu son employeur mourir, a fait un rêve saisissant et maintenant elle se trouve dans un hôtel miteux avec le sexy et suréel Dante, un homme qu'elle désire et craint. Depuis 341 ans, Dante est gardien auprès du Calice, une humaine choisie pour retenir la pénombre. Un terrible coup du sort a décidé qu'Abby serait dorénavant cette femme. Trois heures plus tôt, Dante aurait usé de tous ses charmes pour la séduire. Maintenant, son rôle est de la protéger. Et il en sera ainsi jusqu'à sa propre mort. Un plan terrifiant est en marche, un plan qui va plonger Dante et Abby au cœur d'une bataille épique entre le bien et le mal... et d'une course désespérée pour sauver leur amour...

Une grosse déception avec cette série de Bit-Lit. Un premier tome qui tourne entre des scènes de sexe omniprésentes, des combats entre les vampires et leurs divers adversaires (chiens des enfers, démons,...), tous plus inefficaces les uns que les autres, des scènes ou l'héroïne chouine et le héros la séduit. Ce roman manque clairement de consistance. Les méchants sont bien pâlots et on se lasse très vite de voir les deux héros se sauter dessus pour un oui ou pour un non. 
Des personnages falots, qui manquent d'envergure et dont les répliques sont vues et revues. Au milieu de nombreux dialogues "bateaux", quelques traces d'humour qui arrivent à nous faire sourire mais pas de quoi rattraper l'ensemble. L'intrigue pourtant tenait la route, mais l'auteur ne l'a pas assez exploitée et le dénouement, très prévisible, arrive comme un cheveu sur la soupe. Je ne sais si les prochains tomes sont du même acabit, mais je n'irai certainement pas vérifier.
A oublier bien vite.

vendredi 2 août 2013

Une robe et un naufrage

Titre : Une robe couleur du temps
Couverture Une robe couleur du tempsAuteur : Bianca Turetsky
Éditeur : Hachette Jeunesse

Un roman jeunesse très frais, qui nous entraîne à la découverte de l'univers de Louise, jeune fille de 12 ans passionnée de mode et plus particulièrement de vintage. Nourrie au cinéma des années 50, elle s'intéresse aux couturiers d'une autre époque et ne jure que par des vêtements de plus de trente ans. A la recherche de La tenue pour le bal du printemps, elle se retrouve dans une boutique étrange, tenue par deux femmes qui lui proposent une robe magnifique. Mais cette robe a une histoire hors du commun...
Un livre atypique, émaillé d'illustrations magnifiques, nous permettant de mieux visualiser les diverses tenues évoquées par les personnages. 


Nous replongeons avec plaisir dans cet univers si particulier du début du vingtième siècle et nous revivons, avec l'héroïne, l'épopée du Titanic.  Nous retrouvons les principaux acteurs du drame, des personnalités comme Guggenheim, les Astors, Bruce Ismay...
Une plongée au cœur de l'Histoire que j'ai particulièrement appréciée. L'histoire du Titanic me fascine, et le voir exploiter dans un livre jeunesse m'a fait plaisir. L'idée de mélanger ainsi la mode à un évenement historique est un pari risqué mais qui au final s'avère gagnant car je pense sincèrement que ça intéressera pas mal d'ados.



Couverture : Une robe couleur du tempsAlors oui, ce livre se lit facilement, ce n'est pas de la grande littérature mais il m'a permis de passer un bon moment et d'en apprendre un peu plus sur l'histoire de la mode. Des citations de Coco Chanel, de la rédactrice en chef du magazine Vogue émaillent ce récit et introduisent certains chapitres. 



Quelques extraits du roman:
"Les robes devraient être une représentation matérielle de la personnalité des femmes. La coupe, la couleur, le style, tous ces éléments doivent être le reflet de la femme qui les porte. Je me vois autant comme une psychologue que comme une créatrice de vêtements."
"Je ne comprends pas qu'une femme puisse sortir de chez elle sans s'arranger un peu, ne serait ce que par politesse. On ne sait jamais, au cas où elle aurait rendez-vous avec le destin. Il vaut mieux être la plus jolie possible pour ce jour là. "    Coco Chanel

Le deuxième tome, déjà paru, nous emmènera à l'époque de Marie Antoinette à l'aube de la Révolution Française. Un roman qui risque d'être aussi vif que celui ci et nous montrera sans aucun doute des robes à nous faire pâlir d'envie.

A lire pour les jeunes filles amatrices de mode.

vendredi 26 juillet 2013

Invasion extraterrestre

Couverture La 5e vague, tome 1Titre : La cinquième vague
Auteur : Rick Yancey
Éditeur : Robert Laffont


1ère Vague : Extinction des feux
2e vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence
La 5 e Vague arrive...
Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevés toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir...



Un roman de science fiction très prenant. Découper en chapitres de longueurs variables où le narrateur change à chaque fois, cet ouvrage nous entraîne sur les traces d'une invasion extraterrestre. Après avoir décimé la quasi totalité de la race humaine à l'aide de quatre vagues successives : une impulsion électromagnétique qui court-circuite tout, des tsunamis géants qui dévastent les côtes, une pandémie massive véhiculée par les oiseaux, des tueurs silencieux qui exécutent les rares survivants, les Autres se préparent à nettoyer la terre de ses derniers habitants. 
Parmi les différents narrateurs, nous suivons Cassie, jeune fille qui se retrouve seule et s'est donnée pour mission de retrouver son jeune frère dont elle a été séparée.
Dès le début du roman nous comprenons rapidement quel est le but des envahisseurs :  débarrasser la Terre de ses habitants pour la coloniser. 
Une des grandes forces de ce livre est que le lecteur n'a jamais aucune certitude. Nous ne voyons pas l'ennemi, ou alors tard dans le récit. Nous ne savons jamais si les choix effectués par les personnages sont les bons, si on peut accorder sa confiance ou pas. C'est déstabilisant, mais au final très accrocheur.
Loin des images des extraterrestres classiques ou l'action se déroule à grand renfort de combats, lors de batailles épiques truffées de gadgets futuristes, ici tout se joue sur Terre sans voir l'ombre d'un petit homme vert...
Les personnages iront chercher les ressources pour survivre au plus profond d'eux mêmes et ne sortiront pas indemnes de cette rencontre du troisième type. Une belle leçon de courage. Au final un roman puissant et efficace sur le dépassement de soi.
A lire pour les amateurs de S.F.

mardi 16 juillet 2013

Illégal le chocolat?

Titre : La mafia du chocolat
Couverture La mafia du chocolat, tome 1Auteur : Gabrielle Zevin
Editeur : Albin Michel (Wiz)


En 2083, le chocolat et le café sont illégaux, le papier est difficile à trouver, l’eau est précieusement rationnée, et la ville de New York est dominée par le crime et la pauvreté. Pour Anya Balanchine, 16 ans, la fille orpheline du criminel le plus célèbre de la ville, la vie est une routine bienheureuse. Jusqu’à ce que son ex-petit ami soit accidentellement empoisonné par le chocolat de la contrebande familiale, et que la police accuse la jeune fille. Brusquement, Anya se retrouve poussée malgré elle sous le feu des projecteurs : au lycée, dans la presse et, plus grave, au sein de sa famille de hors-la-loi…


Imaginer un futur où le chocolat, le café sont devenus illégaux. Une version adolescente de la prohibition. Comme lors de toute interdiction ou restriction, le marché noir se développe. Anya est la fille du défunt parrain de la mafia  New-Yorkaise. D'origine russe, un pays ou la vente n'est pas interdite, sa famille à la main mise sur la production américaine. En butte à un ennemi qui essaie de renverser l'ordre des choses, Anya se retrouve injustement accusé d'empoisonnement. 
Une romance impossible entre fils du procureur et fille du parrain, donne à ce roman adolescent une trame prévisible. La quatrième de couverture était attirante, mais je n'ai pas retrouvé l'engouement pour le premier roman de l'auteur : Une vie ailleurs
Une lecture facile, sans intérêt particulier. Bien écrit, mais rien de vraiment novateur. Des thèmes intéressants cependant, bien que trop peu développés. Un futur inquiétant où l'eau est rationnée, le recyclage omniprésent, la débrouillardise essentielle. Le côté mafieux de la famille est pour moi un peu trop édulcoré, nous sommes bien loin du Parrain, mais après tout il s'agit ici  d'un livre pour ados, ce qui s'explique sans mal. 
On attend de l'héroïne qu'elle prenne en main son destin au sein de sa famille si spéciale. Peut-être dans le tome 2? Ce premier opus m'a en tout cas laissé sur ma faim. Il ne m'a pas suffisamment attiré pour que je me lance dans la lecture du prochain tome.
A lire pour les plus jeunes, qui veulent une version adolescente de Roméo et Juliette dans un futur soumis à la prohibition.

lundi 8 juillet 2013

Aux frontières du monde

Titre : Frontière barbare
Auteur : Serge Brussolo
Couverture Frontière barbareEditeur : Folio


En tant qu'exovétérinaire, David Sarella parcourt l'univers de monde en monde, pour le compte de l'Organisation des planètes unies. Sa mission : pacifier et réhabiliter les exomorphes belliqueux, une fois les conflits terminés. Il est aidé par sa femme, Ula, qui possède elle-même des gènes extraterrestres. Leur nouvelle mission les entraîne sur la planète Mémoriana, où un cessez-le-feu semble sur le point d'être négocié.
Sur place, toutefois, les exomorphes ne s'en laissent pas conter et la situation s'avère plus dangereuse que prévu.




Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour avoir organisé ce partenariat et m'avoir permis d'y participer.
Âgé d'une quarantaine d'années, David Sarela est un exovétérinaire qui passe sa vie en missions plus ou moins dangereuses pour essayer de pacifier des exomorphes. A ses côtés nous découvrons une société où les guerres ont été éradiquées sur Terre et où il existe une multitude de planètes et autant de peuples différents. Deux courants s'opposent : ceux qui souhaitent "aider" les exomorphes en les pacifiant et ceux qui pensent qu'il ne faut pas intervenir et que la violence latente de ces peuples est nécessaire à leur évolution.
Un roman qui est composé de plusieurs parties bien distinctes, avec en personnage central David. On découvre plusieurs facettes de sa personnalité au gré de ses pérégrinations sur Mémoriana ou à l'occasion de ses retours sur Terre.
Très prenant ce roman est riche de personnages incongrus : une épouse semi extraterrestre aux hormones qui poussent les hommes à la confrontation, un prêtre de l'église du pardon universel aux intentions moins louables qu'il n'y parait, un immigré exomorphe prêt à se sacrifier pour une cause perdue d'avance... Cet ouvrage possède en outre un bestiaire fabuleusement complet. Quelle imagination de la part de l'auteur ! J'avoue avoir été bluffée par l'abondance de ces animaux étranges, les ptérodactyles bombardiers côtoient des étourneaux aux ailes tranchantes comme des rasoirs ou des hydrodermes (savant mélange entre des éléphants et des chameaux) capables de vous faire traverser des déserts sans se soucier des oasis. 
Un univers fort bien construit qui séduit le lecteur. 
L'auteur développe une intrigue qui tient la route et qui s'appuie sur des sujets d'actualité brûlants : l'ingérence  de pays extérieurs dans les guerres de civilisation, la place de l'église et de ses leaders, la faiblesse de l'âme humaine...
Un seul bémol, je ne m'attendais pas à cette fin là, un petit goût d'inachevé pour ma part, ce qui empêche ce roman d'être un véritable coup de cœur.
Un bon roman de science fiction à lire sans tarder.

mercredi 26 juin 2013

Baroque'n'roll

Titre : Baroque 'n' Roll
Auteur : Anthelme Hauchecorne
Editeur : Midgard

Couverture Baroque 'n' RollRésumé : Suivre le procès opposant un diablotin syndiqué à son sinistre patron, jouer à réveiller les morts, aider deux enfants à se défaire d'un croquemitaine, vous mettre au vert avec le Diable lui-même, grelotter sous les couvertures mitées d'un orphelinat libéral (où seuls les plus forts survivent), vous laisser conter la guerre en Irak par un gremlin antimilitariste…

Un aperçu des voyages auxquels Baroque'n'roll vous convie, quinze nouvelles insolites portées par un rythme effréné, alternant humour et grotesque, merveilleux et fantasy urbaine.

Quinze univers, autant de portes en attente d'être poussées.
Une seule clé.
Celle qui se languit entre vos doigts.

Accoucheur de nouvelles et de romans, Anthelme Hauchecorne livre avec Baroque'n'roll son premier recueil, carnet de ses vagabondages oniriques.

C'est un recueil de nouvelles bien étrange que nous avons là. Toujours fantastiques, certaines à la limite du morbide, ces nouvelles ont été écrites à des périodes différentes, entre 2005 et 2011, pour des occasions multiples. En coulisse, l'auteur, déjanté à souhait, nous explique leur histoire et répond aux questions que nous pouvons nous poser après leur lecture. Un complément très agréable qui donne une vision différente de ces petites histoires.
Amoureux des mots et jouant avec eux d'une manière extraordinaire, Anthelme Hauchecorne nous entraîne à sa suite, sur les traces de personnages hauts en couleurs.
Bien sûr, comme dans tout recueil de nouvelles, certaines nous accrochent plus que d'autres. Pour ma part j'ai eu un petit faible pour "Noblesse oblige", l'histoire d'une vengeance savamment orchestrée, "Trêves de comptoir" qui me renvoie à mon amour inconditionnel pour les super-héros, "Logique d'ensemble" ou la rencontre avec un gremlin facétieux et antimilitariste et pour finir "le diable noir", à l'ambiance glauque à souhait.
Une lecture qui fut vraiment un plaisir, même si par goût, je ne suis pas attirée par les nouvelles. Ces histoires sont en effet trop courtes pour moi et effectivement beaucoup auraient mérités d'être plus approfondies.
A lire, en plein jour, pour tous les amateurs de Dark-fantasy.

mercredi 19 juin 2013

Une nouvelle entre deux

Couverture La Sélection, tome 1.5 : Le PrinceTitre : Le prince
Série La sélection
Auteur : Kiera Cass
Editeur : Robert Laffont




Une nouvelle qui vient compléter la trilogie de Kiera Cass: la Sélection. Située en même temps que le premier tome et d'une cinquantaine de pages, l'auteur nous livre ici la version du prince au sujet de la sélection qui doit le conduire au choix de sa future épouse. Maxon est déstabilisé par ce procédé de choix, on se rend compte dès le départ que le hasard ne rentre absolument pas en ligne de compte et que les jeunes filles ont été préalablement choisies. Pour faire bonne figure et représenter correctement le peuple d'Iléa, des filles de catégories sociales inférieures (les 5) ont même été intégrées au processus, mais elles ne sont pas sensées gagner le jeu. C'est le cas d'América, héroïne du roman principal que nous apercevons ici lors de sa première rencontre avec le prince.
Le roi, autoritaire et très strict nous révèle dès le départ son vrai visage, celui d'un homme habitué à l'obéissance qui tient son fils en piètre estime. Des personnages clés de la trilogie comme Céleste et Kriss sont également mis en valeur dans cette courte nouvelle.
Un opus qui n'est pas indispensable mais qui est un bon complément aux deux romans déjà parus. 
À lire pour les amateurs de la série qui ont envie d'avoir le point de vue princier de cette sélection imaginaire.

dimanche 16 juin 2013

Uglies

Couverture Uglies, tome 1Titre : Uglies
Auteur : Scott Westerfeld
Edition : Pocket Jeunesse

Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s'apprête à subir l'opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n'aura plus qu'une préoccupation, s'amuser... Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?



Un monde futuriste où les jeunes doivent attendre 16 ans pour pouvoir être admis dans le clan des Pretty, ces jeunes gens à la beauté refaite et formatée. Tally, dont l'unique souhait au début du roman est de rejoindre cette élite parfaite va découvrir, à quelques jours de son anniversaire que le monde auquel elle aspire n'est peut être pas aussi merveilleux qu'elle l'imagine. Confrontée au monde des rebelles elle va devoir choisir entre la beauté et la liberté.
Un univers dystopique original, dans un futur qui pourrait être le notre. Le monde du paraître et de la beauté éternelle et parfaite opposé à la dure réalité : la manipulation de masse pour asservir les peuples. La rébellion qui retrouve les gestes ancestraux de chasse, cueillette m'a vraiment intéressée d'autant plus que s'y mêle habilement les technologies disponibles de ce monde futuriste. Tout cela en respectant les ressources de la planète pour ne pas finir comme "les rouillés" (autrement dit nous) qui ont exploités leur terre jusqu'à l'implosion de leur société.
Un roman très intéressant qui pose de bonnes questions. Une suite est disponible qui va nous permettre de continuer à suivre l'héroïne, dans le monde des Pretty.
A lire pour les jeunes fans de dystopie

dimanche 2 juin 2013

Homme ou animal ?

Couverture Zoanthropes, tome 1 : La MétamorphoseTitre : Zoanthropes
Auteur :Matthias Rouage
Editeur : Scrinéo


Shina Sirkis vit dans un monde futuriste où les Zoanthropes, créatures hybrides mi-hommes mi-bêtes, sont traqués par les humains.
Le jour de son entrée à l'université, elle est angoissée... Son amie vient de se transformer et a été abattue par son père, un intervenator.
Elle sait que si le test de dépistage obligatoire s"avère positif, il n'hésitera pas à tuer sa propre fille...

Merci tout d'abord à Livraddict et aux éditions Scrineo qui m'ont permis, via un partenariat de lire ce roman.

Un roman jeunesse qui permet de découvrir un monde post-apocalyptique où l'humanité est divisée en deux. D'un côté les humains et de l'autre les zoantrhopes, humains mutants qui ont la possibilité de se transformer en animal. La guerre entre les deux est latente au moment où démarre le roman, mais l'on comprend vite qu'une étincelle peut rapidement mettre le feu aux poudres. 
Nous suivons l'évolution de Shina, jeune humaine, qui est sur le point de rentrer à l'université mais, passage obligé doit être testée comme tous les jeunes, pour savoir si elle n'a pas le gêne de la zoanthropie ce qui en ferait immédiatement une ennemie à abattre.
Un univers très intéressant, bien développé par l'auteur. Qui n'a pas un jour rêvé d'avoir un animal totem et de pouvoir se transformer à volonté? Néanmoins quelques points noirs, j'ai pour ma part trouvé un manque de développement flagrant dans ce roman, tout va trop vite. Que l'auteur ne prenne pas la peine de décrire le monde humain, soit, nous le quittons très rapidement, mais le monde zoanthrope, lui, demande tout de même quelques éclaircissements. Des périodes de plusieurs mois sont ainsi passées sous silence (entre le moment où Shina entre à l'université zoanthropienne et celui de la rencontre avec les humains, il se passe environ six mois...), les relations entre les différents personnages sont trop faciles, caricaturales quand ce n'est pas totalement invraisemblables (ton meilleur ami qui stresse comme toi à l'annonce des résultats des tests, qui apprend que tu es zoanthrope et qui aussitôt veut te faire la peau Oo ?). 
Pour couronner le tout, on se retrouve avec un roman où les dialogues sont pauvres, sans profondeur et qui n'offrent au final que peu d’intérêt. Un langage simpliste qui même pour du roman jeunesse est gênant.
C'est vraiment dommage car le monde en lui même est fort intéressant et puise dans nos propres peurs : une troisième guerre mondiale entre la Chine et les Etats Unis, une xénophobie exacerbée, le souci de la mutation et sa gestion par l'humanité. Des thèmes chers à la science fiction. 
Au final, un roman que je n'ai pas apprécié, et que je ne recommande donc pas.

samedi 1 juin 2013

L'anneau de Salomon

Titre : l'anneau de Salomon
Auteur : Jonathan Stroud
Editeur : Albin Michel


Pris par un de ses célèbres accès de colère, Bartiméus mange le magicien qu’il est censé servir ! C’est Asmira, une jeune mercenaire aussi débrouillarde que téméraire qui le sauve, et voilà l’irascible djinn à ses ordres. Ce qui n’est pas de tout repos car la jeune femme est censée voler l’anneau magique du roi Salomon puis l’assassiner ! Heureusement, l’humour et la ruse de Bartiméus, obligé d’aider Asmira, sont aussi grands que les châtiments qui l’attendent !


Une nouvelle chronique réalisée par le pingouin lecteur venu du froid. Il nous parle du dernier tome des aventures d'un djinn que nous avions beaucoup apprécié dans la trilogie de Bartiméus. Un roman que je devrais, moi aussi lire sous peu. Voici son avis sur L'anneau de Salomon:

Je suis très embêté, mais alors, vraiment très très embêté…
Vous est-il déjà arrivé de devoir donner un avis sur un ami, quelqu’un que vous adorez pour la somme de ses qualités, mais qui a bien sûr des défauts, et des défauts rédhibitoires ? même si c’est objectif et honnête, on a du mal à présenter ces défauts, avec la sensation de trahir un peu cette amitié. 
J’en suis là… j’apprécie beaucoup Bartiméus, je trouve Bartiméus drôle, intelligent, piquant, parfois profond, tendre, émouvant…. J’AIME BARTIMEUS ! (dans mariage pour tous, Homme/démon ça marche ? bon bref….)

Donc quand j’ai débuté le 4 ème tome de cette saga sur le démon le plus rock’n roll de la création, j’étais extatique.. 400 pages et des poussières plus tard, je le suis toujours, car J’AIME BARTIMEUS. Mais fait-on un roman avec un seul personnage ? Non, malheureusement, ça me fend le cœur de l’écrire, et si on dit que j’ai dit ça, je dirai que ce n’est  pas moi !
Mais, quand il s’agit de Bartiméus, pour moi oui, car j’AIME…. (ok, ok, j’arrête) et le seul plaisir de le relire, lui et ses notes en bas de pages (RHAA LOVELY) me suffit. Mais est-ce suffisant pour des lecteurs qui, juste, apprécient Bartiméus  ou vont le découvrir via cette prequelle ?
J’en doute très fortement. Là où le premier cycle reposait sur trois personnages forts, un univers ultra intéressant (je suis fan absolu de background),, des relations suffisamment ambiguës  il ne reste maintenant que Bartiméus. Les autres personnages ont une profondeur très limitée, l’univers n’apporte pas grand-chose de neuf mis à part le fait de changer d’époque et les rapports entre les différents acteurs de l’histoire ne m’ont pas semblé bien différent du premier cycle, sauf à être plus simples (istes ?) et moins complexes.
Et pourtant, le seul personnage de Bartiméus emporte tout sur son passage pour des lecteurs sans aucune objectivité comme moi.
En résumé :
-              Vous n’avez pas lu la trilogie de Samarcande, jetez-vous dessus, c’est excellent à tout point de vue et ne commencez pas par l’anneau de Salomon même s’il se déroule chronologiquement avant la trilogie,
-          Vous l’avez lu et bien aimé sans plus, passez votre chemin pour ce 4 ème volume qui appauvrit l’univers et les personnages secondaires.
-                 Vous versez une larme chaque matin en espérant des nouvelles de votre démon adoré : vous pouvez lire ce 4eme tome juste pour le plaisir d’un retour dans l’histoire de ce Djinn, c’est suffisant pour passer un (très ?) bon moment.

Et en conclusion, j’espère un nouveau cycle dans cet univers avec une histoire plus originale, et des personnages plus riches et complexes et…. BARTIMEUS !!

mercredi 29 mai 2013

La confrérie de la dague noire

Titre : l'Amant furieux
Auteur : J.R. Ward
Série : La confrérie de la dague noire
Éditeur: Milady

Profondément marqué aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, le guerrier vampire Zsadist croit qu'il est indigne de toute compassion ou même du grand amour. Une nuit, une étincelle d'espoir croise son chemin sous la forme d'une jeune civile : Bella. Mais égal à lui même, il la repousse. Quand l'ennemi de leur race kidnappe Bella, Zsadist se refuse à se reposer tant qu'il ne l'aura pas sauvée et quand c'est le cas, il se retrouve face à un danger encore plus grand alors que le destin lui offre une dernière chance de retrouver enfin la paix.


Une série originale composée de plusieurs tomes qui décrit l'existence de guerriers vampires qui protègent leur espèce, en voie d'extinction, des éradiqueurs, humains psychopathes qui ont vendus leur âme en échange de l'immortalité. Si la mythologie crée par l'auteur est novatrice, ses héros eux sont assez prévisibles : grands, forts, dopés à la testostérone, bagarreurs et dragueurs impénitents, leur rencontre avec les femelles ( un terme bien trop souvent utilisé dans ces romans et qui réveille la féministe qui est en moi) reste classique pour de la bit-lit.
Ce tome trois, lui, est intéressant de par le caractère différent de son héros. Décris comme un guerrier sanguinaire et sadique, Zadiste nous livre ici tous ses secrets. On comprend mieux ses réactions à fleur de peau et son agressivité permanente. Le roman débute après l'enlèvement d'une jeune femme vampire Bellà, survenu dans le tome deux. La relation entre ces deux là va se construire petit à petit, avec des hauts et des bas, schéma classique d'un ouvrage de romance. Le côté très sombre du héros rend l'histoire passionnante. On s'attache à cet être torturé pour qui l'honneur est une valeur fondamentale et qui est prêt à tous les sacrifices pour les siens.
Au final une série qui gagne en maturité au fil des tomes même si le style d'écriture reste encore à travailler.
Les dialogues sont de vrais clichés où les négations sont inexistantes : je peux pas, j'aime pas , ce qui rend la lecture parfois désagréable.
Les personnages féminins restent classiques et trop stéréotypés : une femelle, pour reprendre le terme de l'auteur, est forcément belle, fragile, sensible et doit être protégée de force si il le faut. Un livre un poil machiste...
Malgré ces quelques défauts la lecture reste agréable, facile et au final c'est tout ce que l'on demande à ce type de roman.
À lire pour les  amatrices de romance paranormale.

vendredi 24 mai 2013

Du côté des zombies

Titre : New Victoria
Auteur : Lia Habel
Couverture New Victoria, tome 1Edition : Castelmore


2195. Nora Dearly, jeune fille de la haute société de New Victoria, est plus intéressée par l’histoire militaire de son pays que par les bals et les jolies robes. Elle n’imaginait pas que la mort de son père, le docteur Dearly, la projetterait au cœur des conflits qui menacent les frontières du pays… Kidnappée par une faction rebelle, Nora doit combattre ses préjugés pour comprendre leurs motivations. Bram Griswold, un jeune soldat courageux et séduisant, entend bien lui ouvrir les yeux sur la véritable menace qui pèse sur les vivants… comme sur les morts.


Dans un univers post- apocalyptique où les hommes se sont rassemblés en communautés centrées sur les zones équatoriales (le reste du monde est dévasté), un virus mutant ravage la Terre et transforme les humains en zombies. Deux factions se battent  : les Victoriens qui  sont revenus à l’ère du XIX ème siècle (robes à crinolines, bals et mariages arrangés) mais conservent un niveau technologique très important, et les Punks qui renient toute technologie superflue et vivent en marge des New-Victoriens.
Un roman bien ficelé où l'humour est très présent, grâce à des jeux de mots irrésistibles ( "un boucan à réveiller les morts", "elle est sexy à mort"...).
L'intrigue bien menée est peut-être un peu prévisible, le côté complot-militaire étant trop vite perçu par le lecteur, et les méchants sont trop stéréotypés. 
La narration met en évidence plusieurs protagonistes et nous permet de changer de point de vue tout au long du roman. Des personnages attachants, même si l’héroïne après une première partie hilarante (l'enlèvement par les zombies et le jeu de questions-réponses) devient vite énervante et trop timorée. Les seconds rôles prennent alors toute leur importance et donnent au roman une indéniable richesse. Ainsi Pamela, amie de l'héroïne, se révèle courageuse et gagne en maturité tout au long du récit, une très bonne surprise.

Au final une bonne découverte, un roman steampunk peu conventionnel mais qui garde des côtés technologiques innovants (ombrelle lumineuse, hologrammes et autres véhicules électriques). Néanmoins l'histoire d'amour un peu guimauve laisse peu de place à un lectorat masculin.

Des dialogues savoureux avec pour preuve un extrait :
- Avez-vous déjà entendu parler des vampires?
J’acquiesçai. Qui n'en avait pas entendu parler? 
- Aviez-vous déjà entendu parler des zombies avant d'arriver ici?
Je secouai la tête.
- Les vampires ne sont  que des zombies qui bénéficient d'une meilleure publicité. Ce pourrait être nous dans quelques années.

A lire pour la amateurs de romance fantastique et pour les amatrices de zombies.

dimanche 19 mai 2013

Cat et Bones : la découverte

Couverture Chasseuse de la nuit, tome 1 : Au bord de la tombeTitre : Au bord de la tombe
Auteur : Jeaniene Frost
Série : Chasseuse de la nuit
Editeur : Milady

Catherine Crawfield est à moitié vampire !
Elle passe son temps à tuer des vampires et des démons en espérant tomber un jour sur son père qui détruit la vie de sa mère. Jusqu’au jour où elle est enlevée par Bones, un vampire chasseur de prime qui va lui prouver que tous les vampires ne sont pas mauvais. Il accepte en effet de l’aider à retrouver son père si elle s’entraine avec lui et l’accompagne. Très étonnée de ne pas lui servir de diner, Cat apprend à accepter son statut de demi-vampire et doit choisir rapidement un camp lorsque Bones et elle sont poursuivis par une bande de tueurs.

Voici le premier tome de la série chasseuse de la nuit. Conseillée par mon amie Poulette, je n'ai pas été déçue loin de là !
Un univers de fantasy urbaine classique où les vampires côtoient des humains ignorant leurs existences. Ce qui fait l'originalité de ce tome ci, c'est les deux héros : Cat, demi-vampire qui s'est donnée pour mission d’éradiquer les morts vivants et Bones, maître vampire chasseur de primes qui lui aussi fait le ménage dans la communauté des buveurs de sang mais pour des raisons beaucoup plus prosaïques. Un mélange détonnant porté par deux personnages au fort caractère.
Un rythme effréné tout au long des pages du roman. Nous commençons par la rencontre des deux principaux protagonistes et leur association improbable. Bones forme la jeune femme et lui permet de devenir  mortellement dangereuse. S'ensuit la traque d'un vampire-mafieux que Bones poursuit depuis des années. Le duo de choc parviendra à ses fins mais pas sans  y laisser des plumes.
L'auteur est parvenu à doser les scènes d'action et les scènes plus calmes où l'on découvre le quotidien de Cat. 
Pour moi il manquait quelques explications sur la nature de demi-vampire de l'héroïne, mais cette piste sera exploitée dans les tomes suivants.
Des réparties savoureuses au fil des pages donnent un côté très agréable à cette lecture et explique l'adhésion du public. C'est une lecture clairement destinée à des adultes, les dialogues étant souvent chauds et la violence très présente.
Une fin surprenant qui tient le lecteur en haleine et l’entraîne inexorablement vers la lecture du tome suivant.

A lire pour les amateurs de bit-lit, il s'agit là d'une des meilleures séries que j'ai pu lire.

samedi 11 mai 2013

Une lecture de pingouin

Un roman lu par mon ami venu du froid et découvert grâce au swap Dieux et Démons. Voici son avis sur le fils du dieu de l'orage d'Arto Paasilinna.

Couverture Le fils du dieu de l'orage
Rien de va plus au royaume de Finlande ! La noble assemblée des Dieux Finnois n’est plus que l’ombre d’elle-même, maintenant que ces adeptes se comptent sur les doigts d’un mille pattes. Après une étude de benchmarking théologique (une sorte d’espionnage commercial des pratiques des autres religions), le choix est fait : Tout comme Jésus fils de Dieu, a été le meilleur argument commercial de la religion Chrétienne, le fils du Dieu de l’orage descendra sur Terre pour récupérer de la clientèle !
Frais, court, drôle, ce livre est un vrai petit bonbon à la menthe qui fond sous la langue.  C’est là sa principale qualité. Là où cette trame aurait pu donner un roman assez pessimiste, genre « Candide au pays de la crise économique et du chômage » ou « Lettres persanes dans une société occidentale tristounette du 20e siècle », l’auteur adopte un point de vue plutôt comique dans les pérégrinations de Rutja en Finlande. 
Cet humour tient d’abord dans une description très imagée de la découverte par ce Dieu de la complexité des besoins physiologiques humains... Mais l’attrait principal reste une vision très premier degré de la stratégie que met en œuvre Rutja pour reconquérir théologiquement son peuple. Tout est logique, et très sérieux de son point de vue, mais son analyse des situations et les solutions qu’il met en œuvre sont souvent complètement loufoques et burlesques, et ce décalage est très drôle, comme il peut l’être par exemple dans les films de Buster Keaton.
Frais, court, drôle, ce livre est un vrai petit bonbon à la menthe qui fond sous la langue. C’est aussi là son unique (tout petit) défaut. Les personnages sont au final juste des esquisses (à part l’antiquaire peut être) servant de prétexte à la description de situations. Du coup, si l’histoire de ce Dieu sur terre ne génère que du plaisir à la lecture et ne comporte aucune longueur, elle manque aussi d’un peu de la profondeur qui lui aurait permis de se sentir attaché émotionnellement aux protagonistes : on finit le livre heureux de l’avoir lu, mais pas mélancolique de quitter ces croyants et leur Dieu. 
Dernier point : le prologue décrivant le panthéon finnois est assez dense et mérite des retours en arrière. Pas d’inquiétude cependant, il n’est pas nécessaire de le connaitre par cœur pour apprécier l’histoire qui suit.