Rien de va plus au royaume de Finlande ! La noble assemblée des Dieux Finnois n’est plus que l’ombre d’elle-même, maintenant que ces adeptes se comptent sur les doigts d’un mille pattes. Après une étude de benchmarking théologique (une sorte d’espionnage commercial des pratiques des autres religions), le choix est fait : Tout comme Jésus fils de Dieu, a été le meilleur argument commercial de la religion Chrétienne, le fils du Dieu de l’orage descendra sur Terre pour récupérer de la clientèle !
Frais, court, drôle, ce livre est un vrai petit bonbon à la menthe qui fond sous la langue. C’est là sa principale qualité. Là où cette trame aurait pu donner un roman assez pessimiste, genre « Candide au pays de la crise économique et du chômage » ou « Lettres persanes dans une société occidentale tristounette du 20e siècle », l’auteur adopte un point de vue plutôt comique dans les pérégrinations de Rutja en Finlande.
Cet humour tient d’abord dans une description très imagée de la découverte par ce Dieu de la complexité des besoins physiologiques humains... Mais l’attrait principal reste une vision très premier degré de la stratégie que met en œuvre Rutja pour reconquérir théologiquement son peuple. Tout est logique, et très sérieux de son point de vue, mais son analyse des situations et les solutions qu’il met en œuvre sont souvent complètement loufoques et burlesques, et ce décalage est très drôle, comme il peut l’être par exemple dans les films de Buster Keaton.

Dernier point : le prologue décrivant le panthéon finnois est assez dense et mérite des retours en arrière. Pas d’inquiétude cependant, il n’est pas nécessaire de le connaitre par cœur pour apprécier l’histoire qui suit.
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