jeudi 30 janvier 2014

Réminiscences

Titre : Les larmes rouges
Auteur : Georgia Caldera
Editeur : J'ai Lu


« Le temps n’est rien…Il est des histoires qui traversent les siècles…»
Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants. Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité. 
Peu à peu, elle perd pied… Mais, la raison l’a-t-elle vraiment quittée? Ces phénomènes étranges ne pourraient-ils pas avoir un lien quelconque avec l’arrivée de ce mystérieux personnage dans sa vie ? Cet homme qui, pourtant, prétend l’avoir sauvée, mais dont le comportement est si singulier qu’il en devient suspect… Et pourquoi diable ce regard, à l’éclat sans pareil, la terrorise-t-il autant qu’il la subjugue ?!


Un roman envoûtant découvert grâce à une lecture commune organisée par Nessa sur le forum de Livraddict.
C'est un livre dont j'avais beaucoup entendu parler et que je voulais découvrir. Bien m'en a pris, puisque il s'agit de mon premier coup de coeur de l'année.
Une histoire sombre, inspirée par l'univers de Bram Stoker, l'auteur de Dracula. Nous suivons avec plaisir Cornélia, jeune fille de  19 ans aux tendances suicidaires qui est sujette à des visions oniriques. Au fil des pages, nous comprenons que ces rêves ne sont rien d'autres qu'un passé révolu qu'elle a déjà vécu. Egalement harcelée par des cauchemars, Cornélia trouve refuge auprès d'un homme Henri de Maltombes qui l'a sauvée de la noyade.
Même si le démarrage du roman peut sembler long, je me suis régalée à suivre les errements de l'héroïne, ses changements d'humeur, passés comme présents sont délectables. L'ambiance gothique, voulue par l'auteur est très réussie et chaque page tournée nous entraîne inexorablement à vouloir en savoir davantage. 
Un bémol : les personnages secondaires sont un peu fades face aux deux principaux protagonistes, c'est bien dommage. 
Une écriture maîtrisée, très fluide permet à ce roman de se rendre addictif. Le récit alterne entre les parties vécues par la Cornélia du passé et les parties actuelles et j'avoue avoir eu un faible pour les flash-back, même si l'héroïne dans ces moments là est plus égoïste et intolérante. 
Au final une belle découverte, un moment de lecture passé trop vite malgré les 760 pages du format poche!

A lire pour les amateurs de roman gotique.

dimanche 26 janvier 2014

L'heure des fées

Titre : L'heure des fées
Couverture La trilogie des fées, tome 1 : L'Heure des féesAuteur : Christelle Verhoest
Editeur : Ada

Septembre 1943.

Maria a quinze ans. Orpheline sans ressources, elle est recueillie par un ami de jeunesse de sa mère, médecin en Bretagne.

Mais pourquoi Ael, le fils de son hôte, un garçon de seize ans, la fuit-il d'abord obstinément ?
Si Maria s'aperçoit vite que les habitants du manoir sont différents, qu'en est-il des allusions à sa propre nature ?
Non seulement les enfants des Anciens Dieux sont rejetés par ceux du village, mais un ennemi, aussi puissant que discret, rôde. Que veut-il...


Une lecture très décevante, les personnages sont survolés, l'auteur s'attache à certains détails comme la beauté du héros Ael et nous rabâche les oreilles avec ça. Les situations ne tiennent pas la route, tout est bâclé et sans grand intérêt. Un titre qui laisse présager la présence de fées alors que ce n'est pas le cas. Nous découvrons juste des personnages appartenant au peuple des Anciens Dieux.
L'héroïne, Maria, loin d'être attachante n'a développé aucun pouvoir dans ce premier tome, elle s'amourache très facilement du personnage masculin principal qui passe une bonne partie du livre à la rejeter.
Pourtant il y avait matière à créer un univers interessant. Dans le cadre de la Bretagne et de ces mystères, d'une époque bouleversée par la fin de la guerre, l'auteur aurait pu en tirer un livre beaucoup plus accrocheur.
Au final, nous nous retrouvons avec une intrigue bateau ou tout se résout en deux coups de cuillère à pot. 
Même la quatrième de couverture et son résumé son mal conçu puisque il en révèle beaucoup trop sur le roman.
Le livre est très court, c'est la seule raison pour laquelle je l'ai terminé.
A éviter.

samedi 18 janvier 2014

Addiction au jeu

Titre : Le flambeur
Série : Le cercle des canailles
Auteur : Sarah MacLean
Edition : J'ai Lu


Couverture de Le Cercle des Canailles, Tome 1 : Le FlambeurDix ans auparavant, le Marquis de Bourne a été chassé de la haute société, ne gardant que son titre. Désormais l'un des associés des plus fameuses tables de jeux de Londres, le froid et dur Bourne fera tout pour regagner son héritage - y compris épouser la parfaite Lady Penelope Marbury.
Des fiançailles rompues et des années à se faire gentiment courtiser ont laissé Penelope avec peu d'intérêt pour un mariage confortable... et le désir de quelque chose de différent. Quelle chance que son nouveau mari ait accès à toutes sortes de plaisirs inexplorés !
Bourne est peut être un prince de l'ombre dans Londres, mais il a juré de tenir Penelope éloignée de ses faiblesses - un défi bien difficile à relever lorsque la lady découvre ses propres désirs et est prête à tout pour les réaliser... même à parier son coeur.


Une fois n'est pas coutume, je vous parle aujourd'hui d'une romance historique. Il m'arrive d'en lire (beaucoup en ce moment) et celle-ci a retenu mon attention pour diverses raisons.
Tout d'abord une couverture qui change de ce que l'on trouve généralement sur ce type de livres : pas de couples ni de jolies filles, non, un homme au charme indéniable qui nous donne envie d'aller voir plus loin.
Ensuite les deux principaux protagonistes, lui est un sale type, rendu aigri par la perte de l'intégralité de son héritage, floué par son tuteur, il n'a plus foi en rien et est devenue "une canaille " qui n'a aucune limite pour assouvir sa vengeance. Elle a plus de  vingt-huit ans et est resté vieille fille, à une époque où il est de bon ton de se marier tout juste sortie de l’adolescence. Suite à une rupture de fiançailles, elle est mise au ban de la société ce qui au final la soulage. Ces deux amis d'enfance se retrouvent dix ans après et la rencontre est explosive.
Pour finir le lieu central du roman : la maison de jeu, L'ange déchu, lieu de perdition de l'aristocratie où viennent s'encanailler les riches londoniens. Un endroit atypique, dans les beaux quartiers qui permet à tous, hommes ou femmes d'assouvir ses désirs : jeux, rencontres diverses, souvent sous couvert d'anonymat.
J'ai beaucoup apprécié les joutes verbales enter les deux héros, l'humour est très présent et les réparties sont savoureuses. 
Chaque chapitre débute par les lettres de la jeune Pénélope à son meilleur ami Mickaël, envoyé en pension à Eton, puis disparu de la circulation après son bannissement, ce qui renforce encore le côté têtu de Pénélope.
J'ai beaucoup apprécié de voir l'évolution des personnages dans un univers où finalement rien n'est tout blanc ou tout noir. 
Ce roman est le premier d'une série de quatre et je pense que j'irais lire les prochains, pour en savoir plus sur cet antre de perdition qu'est L'ange déchu et pour mieux connaître ses trois autres créateurs que nous avons aperçu ici.
A lire pour ceux qui aiment les romances historiques.

dimanche 5 janvier 2014

Retour sur un classique

Titre : L'homme au complet marron
Auteur : Agatha Christie
Couverture L'Homme au complet marronEditeur : le livre de poche



Londres.
Un homme se tient au bord du quai du métro. Soudain, il recule et tombe sur les rails. Accident ? Suicide ? La police retrouve dans ses poches un permis de visite pour une maison à louer dans la banlieue de Londres. Le corps d'une inconnue est découvert dans une villa déserte. La villa du Moulin. Coïncidence ? Difficile à admettre ; D'autant qu'en ces deux occasions, un même suspect semble s'être trouvé sur les lieux ; Signalement : grand, bien bâti, bronzé, yeux gris.

Autre détail : l'homme porte un complet marron...


Lu dans le cadre du challenge proposé par Tête de Litote : Challenge de XXI ème siècle, voici un auteur qui a bercé mon adolescence : Agatha Christie.  L'homme au complet marron est le quatrième roman écrit par la reine du crime, publié en 1924, il reste un de mes préférés.
Nous suivons les tribulations d'Anne jeune femme orpheline, aventureuse, qui part, sur un coup de tête, sur les traces d'un homme soupçonné de meurtre à Londres. Elle va ainsi s'embarquer sur un paquebot, direction l'Afrique du sud. Capable de s'attirer toute sorte d'ennuis, Anne va croiser le chemin de plusieurs personnages, hauts en couleurs, qui vont l'aider ( ou non) dans sa quête de l'homme au complet marron. 
Un roman à deux voix, extrêmement bien construit, plein de rebondissements et d'aventures. Une héroïne moderne pour ce début du siècle, très attachante, qui sait ce qu'elle veut, pleine d'esprit et de vivacité. Des personnages secondaires accrocheurs : le secrétaire à la mine patibulaire, le membre des services secrets de sa Majesté... .Le suspense est omniprésent, l'intrigue vraiment bien construite et la fin étonnante...
Un vrai bon moment de lecture, pour les amateurs de suspense.