mercredi 14 décembre 2016

Envie de B.D.

Le weekend dernier nous sommes allés fureter, Fab et moi sur Toulouse. Dans une petite rue du centre ville, nous avons découvert une boutique dédiée aux B.D., mangas et comics. Des rangées entières pleines de livres d'occasion en excellent état. Nous sommes ressortis de là, les bras chargés, avec l'impression d'avoir déniché l'antre du Père Noël.
Parmi tous les trésors acquis ce samedi, je suis tombée sur un exemplaire de Majipoor, de Jouvray et Ratte aux éditions Soleil. Sur un scénario repris du célèbre : Château de Lord Valentin de Robert Silverberg.

Le scénario respecte l'oeuvre initiale de Silverberg mais comparé au roman qui fourmille de descriptions, la B.D, elle, va droit à l'essentiel. Nous retrouvons le jeune Valentin, amnésique, adopté par une troupe de jongleurs itinérants. Valentin subit des rêves réguliers qui le perturbent et vont l’entraîner à la reconquête de sa mémoire perdue. Avec lui, nous découvrons Majipoor, planète peuplée de différentes races et gouvernée par plusieurs entités mystérieuses: le Coronal, Lord Valentin, qui régit le peuple du haut de son château, le Pontife, ancien coronal qui dirige le pays des profondeurs de son labyrinthe, le roi des Rêves, qui envoie des songes néfastes à la population pour punir les délits commis et la dame de l'île du sommeil, mère du Coronal, qui contrebalance le pouvoir du roi des Rêves en envoyant des songes apaisants.  
Beaucoup de choses doivent être explicitées et on peut regretter que ça aille trop vite dans cette version. Le roman de Silverberg donne la part belle aux personnages, qui sont très bien détaillés, ce n'est plus le cas ici. Pour moi, trop d'actions et pas assez d'explications sur le monde pourtant si particulier de Majipoor. Les évènements sont télescopées et notre pauvre jongleur n'a plus le temps de se retourner! 
Les dessins sont très agréables, clairs et lumineux, j'ai beaucoup apprécié de pouvoir mettre un visage sur les héros que j'avais adorés. 
Une adaptation intéressante mais trop dense et qui aurait mérité d'être divisé en deux volumes au lieu d'un, ce qui aurait permis plus de liberté et une plus grande utilisation du roman.
Néanmoins, je me laisserai tenter par le tome 2, tant il me tarde de voir les dessins de l'île du sommeil et ses différentes terrasses. 

A lire pour ceux qui ne connaissent pas le roman initial, mais ça ne compense pas sa lecture.

Extrait : " Je ne veux ni souffrance, ni lutte. Je ne demande qu'une chose, qu'on me laisse devenir ce que je dois devenir, un jongleur ambulant, un homme libre...".

2 commentaires:

  1. J'adore Silverberg ! J'ai lu pas mal de ses romans et recueils de nouvelles, mais pas encore celui-là. Tu me donnes envie de le lire (le roman, pas la BD, je n'ai rien contre la BD, mais n'ayant pas les moyens de tout acheter, je privilégie les romans) !

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    1. Les romans il faut que je les relise ça date de mon passage à la fac (hier quoi...). J'avais adoré à l'époque.
      Nous sommes très B.D. avec mon homme, du coup de temps en temps, je craque.

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