lundi 8 juillet 2013

Aux frontières du monde

Titre : Frontière barbare
Auteur : Serge Brussolo
Couverture Frontière barbareEditeur : Folio


En tant qu'exovétérinaire, David Sarella parcourt l'univers de monde en monde, pour le compte de l'Organisation des planètes unies. Sa mission : pacifier et réhabiliter les exomorphes belliqueux, une fois les conflits terminés. Il est aidé par sa femme, Ula, qui possède elle-même des gènes extraterrestres. Leur nouvelle mission les entraîne sur la planète Mémoriana, où un cessez-le-feu semble sur le point d'être négocié.
Sur place, toutefois, les exomorphes ne s'en laissent pas conter et la situation s'avère plus dangereuse que prévu.




Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour avoir organisé ce partenariat et m'avoir permis d'y participer.
Âgé d'une quarantaine d'années, David Sarela est un exovétérinaire qui passe sa vie en missions plus ou moins dangereuses pour essayer de pacifier des exomorphes. A ses côtés nous découvrons une société où les guerres ont été éradiquées sur Terre et où il existe une multitude de planètes et autant de peuples différents. Deux courants s'opposent : ceux qui souhaitent "aider" les exomorphes en les pacifiant et ceux qui pensent qu'il ne faut pas intervenir et que la violence latente de ces peuples est nécessaire à leur évolution.
Un roman qui est composé de plusieurs parties bien distinctes, avec en personnage central David. On découvre plusieurs facettes de sa personnalité au gré de ses pérégrinations sur Mémoriana ou à l'occasion de ses retours sur Terre.
Très prenant ce roman est riche de personnages incongrus : une épouse semi extraterrestre aux hormones qui poussent les hommes à la confrontation, un prêtre de l'église du pardon universel aux intentions moins louables qu'il n'y parait, un immigré exomorphe prêt à se sacrifier pour une cause perdue d'avance... Cet ouvrage possède en outre un bestiaire fabuleusement complet. Quelle imagination de la part de l'auteur ! J'avoue avoir été bluffée par l'abondance de ces animaux étranges, les ptérodactyles bombardiers côtoient des étourneaux aux ailes tranchantes comme des rasoirs ou des hydrodermes (savant mélange entre des éléphants et des chameaux) capables de vous faire traverser des déserts sans se soucier des oasis. 
Un univers fort bien construit qui séduit le lecteur. 
L'auteur développe une intrigue qui tient la route et qui s'appuie sur des sujets d'actualité brûlants : l'ingérence  de pays extérieurs dans les guerres de civilisation, la place de l'église et de ses leaders, la faiblesse de l'âme humaine...
Un seul bémol, je ne m'attendais pas à cette fin là, un petit goût d'inachevé pour ma part, ce qui empêche ce roman d'être un véritable coup de cœur.
Un bon roman de science fiction à lire sans tarder.

mercredi 26 juin 2013

Baroque'n'roll

Titre : Baroque 'n' Roll
Auteur : Anthelme Hauchecorne
Editeur : Midgard

Couverture Baroque 'n' RollRésumé : Suivre le procès opposant un diablotin syndiqué à son sinistre patron, jouer à réveiller les morts, aider deux enfants à se défaire d'un croquemitaine, vous mettre au vert avec le Diable lui-même, grelotter sous les couvertures mitées d'un orphelinat libéral (où seuls les plus forts survivent), vous laisser conter la guerre en Irak par un gremlin antimilitariste…

Un aperçu des voyages auxquels Baroque'n'roll vous convie, quinze nouvelles insolites portées par un rythme effréné, alternant humour et grotesque, merveilleux et fantasy urbaine.

Quinze univers, autant de portes en attente d'être poussées.
Une seule clé.
Celle qui se languit entre vos doigts.

Accoucheur de nouvelles et de romans, Anthelme Hauchecorne livre avec Baroque'n'roll son premier recueil, carnet de ses vagabondages oniriques.

C'est un recueil de nouvelles bien étrange que nous avons là. Toujours fantastiques, certaines à la limite du morbide, ces nouvelles ont été écrites à des périodes différentes, entre 2005 et 2011, pour des occasions multiples. En coulisse, l'auteur, déjanté à souhait, nous explique leur histoire et répond aux questions que nous pouvons nous poser après leur lecture. Un complément très agréable qui donne une vision différente de ces petites histoires.
Amoureux des mots et jouant avec eux d'une manière extraordinaire, Anthelme Hauchecorne nous entraîne à sa suite, sur les traces de personnages hauts en couleurs.
Bien sûr, comme dans tout recueil de nouvelles, certaines nous accrochent plus que d'autres. Pour ma part j'ai eu un petit faible pour "Noblesse oblige", l'histoire d'une vengeance savamment orchestrée, "Trêves de comptoir" qui me renvoie à mon amour inconditionnel pour les super-héros, "Logique d'ensemble" ou la rencontre avec un gremlin facétieux et antimilitariste et pour finir "le diable noir", à l'ambiance glauque à souhait.
Une lecture qui fut vraiment un plaisir, même si par goût, je ne suis pas attirée par les nouvelles. Ces histoires sont en effet trop courtes pour moi et effectivement beaucoup auraient mérités d'être plus approfondies.
A lire, en plein jour, pour tous les amateurs de Dark-fantasy.

mercredi 19 juin 2013

Une nouvelle entre deux

Couverture La Sélection, tome 1.5 : Le PrinceTitre : Le prince
Série La sélection
Auteur : Kiera Cass
Editeur : Robert Laffont




Une nouvelle qui vient compléter la trilogie de Kiera Cass: la Sélection. Située en même temps que le premier tome et d'une cinquantaine de pages, l'auteur nous livre ici la version du prince au sujet de la sélection qui doit le conduire au choix de sa future épouse. Maxon est déstabilisé par ce procédé de choix, on se rend compte dès le départ que le hasard ne rentre absolument pas en ligne de compte et que les jeunes filles ont été préalablement choisies. Pour faire bonne figure et représenter correctement le peuple d'Iléa, des filles de catégories sociales inférieures (les 5) ont même été intégrées au processus, mais elles ne sont pas sensées gagner le jeu. C'est le cas d'América, héroïne du roman principal que nous apercevons ici lors de sa première rencontre avec le prince.
Le roi, autoritaire et très strict nous révèle dès le départ son vrai visage, celui d'un homme habitué à l'obéissance qui tient son fils en piètre estime. Des personnages clés de la trilogie comme Céleste et Kriss sont également mis en valeur dans cette courte nouvelle.
Un opus qui n'est pas indispensable mais qui est un bon complément aux deux romans déjà parus. 
À lire pour les amateurs de la série qui ont envie d'avoir le point de vue princier de cette sélection imaginaire.

dimanche 16 juin 2013

Uglies

Couverture Uglies, tome 1Titre : Uglies
Auteur : Scott Westerfeld
Edition : Pocket Jeunesse

Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s'apprête à subir l'opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n'aura plus qu'une préoccupation, s'amuser... Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?



Un monde futuriste où les jeunes doivent attendre 16 ans pour pouvoir être admis dans le clan des Pretty, ces jeunes gens à la beauté refaite et formatée. Tally, dont l'unique souhait au début du roman est de rejoindre cette élite parfaite va découvrir, à quelques jours de son anniversaire que le monde auquel elle aspire n'est peut être pas aussi merveilleux qu'elle l'imagine. Confrontée au monde des rebelles elle va devoir choisir entre la beauté et la liberté.
Un univers dystopique original, dans un futur qui pourrait être le notre. Le monde du paraître et de la beauté éternelle et parfaite opposé à la dure réalité : la manipulation de masse pour asservir les peuples. La rébellion qui retrouve les gestes ancestraux de chasse, cueillette m'a vraiment intéressée d'autant plus que s'y mêle habilement les technologies disponibles de ce monde futuriste. Tout cela en respectant les ressources de la planète pour ne pas finir comme "les rouillés" (autrement dit nous) qui ont exploités leur terre jusqu'à l'implosion de leur société.
Un roman très intéressant qui pose de bonnes questions. Une suite est disponible qui va nous permettre de continuer à suivre l'héroïne, dans le monde des Pretty.
A lire pour les jeunes fans de dystopie

dimanche 2 juin 2013

Homme ou animal ?

Couverture Zoanthropes, tome 1 : La MétamorphoseTitre : Zoanthropes
Auteur :Matthias Rouage
Editeur : Scrinéo


Shina Sirkis vit dans un monde futuriste où les Zoanthropes, créatures hybrides mi-hommes mi-bêtes, sont traqués par les humains.
Le jour de son entrée à l'université, elle est angoissée... Son amie vient de se transformer et a été abattue par son père, un intervenator.
Elle sait que si le test de dépistage obligatoire s"avère positif, il n'hésitera pas à tuer sa propre fille...

Merci tout d'abord à Livraddict et aux éditions Scrineo qui m'ont permis, via un partenariat de lire ce roman.

Un roman jeunesse qui permet de découvrir un monde post-apocalyptique où l'humanité est divisée en deux. D'un côté les humains et de l'autre les zoantrhopes, humains mutants qui ont la possibilité de se transformer en animal. La guerre entre les deux est latente au moment où démarre le roman, mais l'on comprend vite qu'une étincelle peut rapidement mettre le feu aux poudres. 
Nous suivons l'évolution de Shina, jeune humaine, qui est sur le point de rentrer à l'université mais, passage obligé doit être testée comme tous les jeunes, pour savoir si elle n'a pas le gêne de la zoanthropie ce qui en ferait immédiatement une ennemie à abattre.
Un univers très intéressant, bien développé par l'auteur. Qui n'a pas un jour rêvé d'avoir un animal totem et de pouvoir se transformer à volonté? Néanmoins quelques points noirs, j'ai pour ma part trouvé un manque de développement flagrant dans ce roman, tout va trop vite. Que l'auteur ne prenne pas la peine de décrire le monde humain, soit, nous le quittons très rapidement, mais le monde zoanthrope, lui, demande tout de même quelques éclaircissements. Des périodes de plusieurs mois sont ainsi passées sous silence (entre le moment où Shina entre à l'université zoanthropienne et celui de la rencontre avec les humains, il se passe environ six mois...), les relations entre les différents personnages sont trop faciles, caricaturales quand ce n'est pas totalement invraisemblables (ton meilleur ami qui stresse comme toi à l'annonce des résultats des tests, qui apprend que tu es zoanthrope et qui aussitôt veut te faire la peau Oo ?). 
Pour couronner le tout, on se retrouve avec un roman où les dialogues sont pauvres, sans profondeur et qui n'offrent au final que peu d’intérêt. Un langage simpliste qui même pour du roman jeunesse est gênant.
C'est vraiment dommage car le monde en lui même est fort intéressant et puise dans nos propres peurs : une troisième guerre mondiale entre la Chine et les Etats Unis, une xénophobie exacerbée, le souci de la mutation et sa gestion par l'humanité. Des thèmes chers à la science fiction. 
Au final, un roman que je n'ai pas apprécié, et que je ne recommande donc pas.

samedi 1 juin 2013

L'anneau de Salomon

Titre : l'anneau de Salomon
Auteur : Jonathan Stroud
Editeur : Albin Michel


Pris par un de ses célèbres accès de colère, Bartiméus mange le magicien qu’il est censé servir ! C’est Asmira, une jeune mercenaire aussi débrouillarde que téméraire qui le sauve, et voilà l’irascible djinn à ses ordres. Ce qui n’est pas de tout repos car la jeune femme est censée voler l’anneau magique du roi Salomon puis l’assassiner ! Heureusement, l’humour et la ruse de Bartiméus, obligé d’aider Asmira, sont aussi grands que les châtiments qui l’attendent !


Une nouvelle chronique réalisée par le pingouin lecteur venu du froid. Il nous parle du dernier tome des aventures d'un djinn que nous avions beaucoup apprécié dans la trilogie de Bartiméus. Un roman que je devrais, moi aussi lire sous peu. Voici son avis sur L'anneau de Salomon:

Je suis très embêté, mais alors, vraiment très très embêté…
Vous est-il déjà arrivé de devoir donner un avis sur un ami, quelqu’un que vous adorez pour la somme de ses qualités, mais qui a bien sûr des défauts, et des défauts rédhibitoires ? même si c’est objectif et honnête, on a du mal à présenter ces défauts, avec la sensation de trahir un peu cette amitié. 
J’en suis là… j’apprécie beaucoup Bartiméus, je trouve Bartiméus drôle, intelligent, piquant, parfois profond, tendre, émouvant…. J’AIME BARTIMEUS ! (dans mariage pour tous, Homme/démon ça marche ? bon bref….)

Donc quand j’ai débuté le 4 ème tome de cette saga sur le démon le plus rock’n roll de la création, j’étais extatique.. 400 pages et des poussières plus tard, je le suis toujours, car J’AIME BARTIMEUS. Mais fait-on un roman avec un seul personnage ? Non, malheureusement, ça me fend le cœur de l’écrire, et si on dit que j’ai dit ça, je dirai que ce n’est  pas moi !
Mais, quand il s’agit de Bartiméus, pour moi oui, car j’AIME…. (ok, ok, j’arrête) et le seul plaisir de le relire, lui et ses notes en bas de pages (RHAA LOVELY) me suffit. Mais est-ce suffisant pour des lecteurs qui, juste, apprécient Bartiméus  ou vont le découvrir via cette prequelle ?
J’en doute très fortement. Là où le premier cycle reposait sur trois personnages forts, un univers ultra intéressant (je suis fan absolu de background),, des relations suffisamment ambiguës  il ne reste maintenant que Bartiméus. Les autres personnages ont une profondeur très limitée, l’univers n’apporte pas grand-chose de neuf mis à part le fait de changer d’époque et les rapports entre les différents acteurs de l’histoire ne m’ont pas semblé bien différent du premier cycle, sauf à être plus simples (istes ?) et moins complexes.
Et pourtant, le seul personnage de Bartiméus emporte tout sur son passage pour des lecteurs sans aucune objectivité comme moi.
En résumé :
-              Vous n’avez pas lu la trilogie de Samarcande, jetez-vous dessus, c’est excellent à tout point de vue et ne commencez pas par l’anneau de Salomon même s’il se déroule chronologiquement avant la trilogie,
-          Vous l’avez lu et bien aimé sans plus, passez votre chemin pour ce 4 ème volume qui appauvrit l’univers et les personnages secondaires.
-                 Vous versez une larme chaque matin en espérant des nouvelles de votre démon adoré : vous pouvez lire ce 4eme tome juste pour le plaisir d’un retour dans l’histoire de ce Djinn, c’est suffisant pour passer un (très ?) bon moment.

Et en conclusion, j’espère un nouveau cycle dans cet univers avec une histoire plus originale, et des personnages plus riches et complexes et…. BARTIMEUS !!

mercredi 29 mai 2013

La confrérie de la dague noire

Titre : l'Amant furieux
Auteur : J.R. Ward
Série : La confrérie de la dague noire
Éditeur: Milady

Profondément marqué aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, le guerrier vampire Zsadist croit qu'il est indigne de toute compassion ou même du grand amour. Une nuit, une étincelle d'espoir croise son chemin sous la forme d'une jeune civile : Bella. Mais égal à lui même, il la repousse. Quand l'ennemi de leur race kidnappe Bella, Zsadist se refuse à se reposer tant qu'il ne l'aura pas sauvée et quand c'est le cas, il se retrouve face à un danger encore plus grand alors que le destin lui offre une dernière chance de retrouver enfin la paix.


Une série originale composée de plusieurs tomes qui décrit l'existence de guerriers vampires qui protègent leur espèce, en voie d'extinction, des éradiqueurs, humains psychopathes qui ont vendus leur âme en échange de l'immortalité. Si la mythologie crée par l'auteur est novatrice, ses héros eux sont assez prévisibles : grands, forts, dopés à la testostérone, bagarreurs et dragueurs impénitents, leur rencontre avec les femelles ( un terme bien trop souvent utilisé dans ces romans et qui réveille la féministe qui est en moi) reste classique pour de la bit-lit.
Ce tome trois, lui, est intéressant de par le caractère différent de son héros. Décris comme un guerrier sanguinaire et sadique, Zadiste nous livre ici tous ses secrets. On comprend mieux ses réactions à fleur de peau et son agressivité permanente. Le roman débute après l'enlèvement d'une jeune femme vampire Bellà, survenu dans le tome deux. La relation entre ces deux là va se construire petit à petit, avec des hauts et des bas, schéma classique d'un ouvrage de romance. Le côté très sombre du héros rend l'histoire passionnante. On s'attache à cet être torturé pour qui l'honneur est une valeur fondamentale et qui est prêt à tous les sacrifices pour les siens.
Au final une série qui gagne en maturité au fil des tomes même si le style d'écriture reste encore à travailler.
Les dialogues sont de vrais clichés où les négations sont inexistantes : je peux pas, j'aime pas , ce qui rend la lecture parfois désagréable.
Les personnages féminins restent classiques et trop stéréotypés : une femelle, pour reprendre le terme de l'auteur, est forcément belle, fragile, sensible et doit être protégée de force si il le faut. Un livre un poil machiste...
Malgré ces quelques défauts la lecture reste agréable, facile et au final c'est tout ce que l'on demande à ce type de roman.
À lire pour les  amatrices de romance paranormale.